Rencontre avec Rio Le Château

Bonjour !

L’interview du mois est celle de Mario Gilbert (aussi connu sous le nom Rio Le Château).

Il y a quelques années j’ai vu les photos de Mario sur les réseaux et j’ai tout de suite été intéressée par son savoir-faire.

Chaque photo raconte une histoire. Une phrase résume, à mes yeux, son travail : « Le Diable est dans les détails ». Il faut prendre le temps de regarder chaque détail pour comprendre ce qu’il veut nous raconter.

En janvier dernier, je décide de le retrouver coûte que coûte pour lui proposer une ITW. C’est sans surprise que je découvre que son talent en a touché d’autres : les magazines Antillo-Guyanais PILIBO, CREOLA, des agences de communication PUBLIDOM, PUBLICIS KARIBEA , des médias FRANCE TELEVISION MARTINIQUE et des marques HAIR STAR. Il est aussi le directeur artistique et Co-Fondateur du magazine arty-mode MWA.

Je m’arrête là, parce qu’à ce stade il n’a plus que les chevilles et la tête qui enflent, mais l’andouille à col roulée aussi -_-

Je disais donc … il m’a, par ailleurs, proposé de poser pour lui alors que me croyais trop âgée et j’ai accepté. Vous pouvez actuellement voir son travail dans Mon Actu à travers la video Blue Navy by S.Cosmetics et le backstage du magazine Mode Mood Mode, dont il est le directeur artistique.

Bref, boug’ ta la ka travail rèd !

Photos credit de l’article : Mario Gilbert

 

1- Après avoir zieuté (du verbe Zieuter 1er groupe) ton site, j’ai cru ressentir une énergie différente lorsque tu quittes le territoire Martiniquais. Ton art s’exprime t-il différemment en Martinique par rapport aux autres pays où tu as travaillé ?

Je ne dirai pas cela comme ça… j’aime voyager déjà pour ressentir d’autres vibrations, qui souvent murissent dans mon esprit pour que je les restitue quand je rentre chez moi… mon île , la Martinique.

Autrement , quand on part en vadrouille , on est souvent pressé par le temps entre le repérage , la préparation ,et la séance photo elle même qui peut avoir lieu dans des contrées insoupçonnées comme en Haïti où j’avais parcouru 3h30 de route pour aller dans une bourgade appelée Hinche, là où les hommes se déplacent à cheval ( tout ce qu’il manquait était les bottes de paille poussées par le vent pour se retrouver dans un bon western spaghetti) .

Arrivé là-bas , à Bassin ZIM ,la contemplation du lieu, alors repéré sur le web, m’a bien pris 25 min. J’ai du passer en mode Proactif afin de boucler la séance en 2 heures car la nuit tombait. Heureusement j’étais aidé par un groupe d’une vingtaine d’enfants présents sur les lieux qui m’ont servi de guides/ porteurs/ potes. Ce lieu réputé pour les cérémonies Vaudou m’a donné une force qui m’a accompagné pendant un bon moment et m’a permis de produire encore et encore…


 

2- Beaucoup de photographes font du nu artistique sur fonds de plages ou de forêts. Pourquoi n’en fais-tu pas ?

Cela m’ennuie profondément. Même si je reste friand de belles silhouettes, on a vite fait le tour et il y a des confrères qui font ça très bien !


 

3 – Comment choisis-tu tes modèles ?

Plouff plouff… Le modèle est la pièce maitresse de l’édito, l’histoire nécessite des émotions, attitudes, intentions, qui sont certes ornés d’apparats mais sans le modèle ne sont que du beau linge.

J’ai déjà cette histoire dans ma tête, je chine, recherche la fille ou le garçon qui correspondrait à cette story. Réseaux sociaux essentiellement…vivier indiscutable… et plus rarement dans la rue.


 

4 – Aurais-tu une anecdote marrante à partager avec nous ?

NON

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’RIGOLE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PAS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En fait si, une fois lors d’un shoot dans une maison en T .. en fait hanté mais en forme de M, j’y faisais un shoot démoniaque en l’honneur de Baphomete le prince de la CTM.

À la fin du shoot, un des modèles me dit dans l’oreille : « je ne me sens pas bien, je veux qu’on y aille… « . Je lui réponds alors : « AH AH AH , tu as senti une présence  » en rigolant fièrement… et juste à ce moment précis, je sens un vent glacial sur mon épaule droite qui caresse mon bras … ( je tiens à préciser que c’était en fin août et il faisait 35 degrés dans la kaz).

Ben du coup, j’ai cessé immédiatement de faire ce que je faisais (c’est-à-dire rigoler) et on s’est cassé illico, car je ne suis pas le genre de noir à mourir en premier dans les films d’horreur … SCOOBY DOO BIDOOOOO HOUUU!


5 – La question Chiante : Il est temps pour toi de te glisser dans la peau de La Chieuse et nous dire quelle question récurrente te dérange le plus ? Et pour une fois, tu vas pouvoir y répondre librement ! Et ça restera entre nous évidemment.

« Est-ce que je me tape toujours mes modèles ?  » Je réponds toujours oui … mais que c’est épuisant à force, et qu’on n’a plus le temps de penser à soit, et qu’on finit « décomprimé » à prendre de la drogue, et se suicider car on n’est pas aimé pour ce qu’on est vraiment : c’est à dire un gentil photographe schizophrène.

 

Son Boobook

Son site officiel

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