Satané utérus !
J’ai cru qu’arrêter la pilule et me faire poser un stérilet au cuivre était la meilleure chose qui puisse m’arriver… En fait si, finalement je me sens bien ainsi. Nullipare, j’ai tout de même décidé de franchir le pas : adieu hormones et retour au cycle menstruel classique. J’avais envie d’être plus proche de mon état naturel, sans pour autant laisser pousser mes poils de menton.
Quoi ?! J’y vais petit à petit !
Après 6 mois de militantisme « moi, je mise sur le cuivre », dame nature m’a gentiment montré une autre réalité : le syndrome prémenstruel.
Les crampes, diarrhées, nausées et autres petits délices de cette période ne m’étaient pas inconnus… mais les chagrins mêlés de pétages de plomb : ça, je ne connaissais pas.
Il m’en faut du courage pour vous dire, sans donner raison aux machistes qui associent volontiers les sautes d’humeurs aux règles, que nous sommes nombreuses à vivre ces changements tous les mois.
Quand je m’en suis rendu compte, ma première réaction a été de chercher d’autres femmes à qui demander : « Mais alors, comment on fait pour contrôler ça ?! Je n’en peux plus de moi même ! J’ai l’impression de faire une mini dépression mensuelle ! »
Réponse :
J’ai donc développé mes propres ressources une semaine avant la bolognaise (bon appétit !) :
- J’ai créé le « frigo de l’amour »
Mon frigo est plein de petits mots d’amours donnés par des amis. Normalement, ils sont bien rangés : sortez-les ! Dans les moments de blues, ils sont les bienvenus.
- Je me chouchoute encore plus !
Ça, on sait faire : manucure, gommage, soins… Mais il y a aussi la lecture, par exemple, pour chouchouter l’intérieur : en ce moment je lis Trois amis en quête de sagesse. Commencer une cure, pour aider le système immunitaire par exemple, peut aussi apporter un certain réconfort.
- Je me fais une « soirée cochonne »
Les 3 B : Bonne bouffe, Bon programme TV ou Bonne musique et Bon Câlin (avec un duvet ça fonctionne très bien)
- Je ne m’impose rien
Rien qui ne puisse être repoussé en tout cas. J’évite ainsi le risque de surmenage et donc de tensions.
- Je bois de l’eau !
1,5L par jour. On ne le dit jamais assez… c’est primordial !
- Je suis mes envies dès que possible et sans culpabiliser.
Une pizza tous les soirs pendant 7 jours
Vous savez tout !
Et si on échangeait un peu nos méthodes, que faites vous ?
Ce n’est que plus tard que j’ai compris que mes sauts d’humeurs annonçaient la venue de mes Ragnagna, les règles, la période rouge…. On lui tellement de noms !!! Et c’est vrai que je ne pense pas à m’accorder ces petits moments que tu nous décris et je mettrai quelques unes en application.
Merci !
Oui et si tu trouves d’autres astuces, surtout partages les avec nous ! Je crois que dans ces moments là suivre tes idées, tes envies, t’écouter tout simplement aide beaucoup !
Je lis ton article un peu tard… plus d’un an après sa publication. Mais c’est exactement ce qui m’arrive en ce moment. Fini les hormones, vive le cuivre.
Mais prés d’un an après la pose, pour la première fois, oh misère ! Juste avant mes règles, des pensées oh combien négatives… J’ai essayé d’être rationnel, de me dire » mais non, sois logique, tu ne peux pas pleurer parce que le feu est passé au rouge ! » J’exagère, mais à peine.
Parce que très vite les pensées sont devenues plus profondes et plus graves.
Me lever le matin me demandais une énergie telle, qu’une fois debout je n’arrivais plus à rien faire. Je voulais juste que cela s’arrête, et le pire c’est que c’était indépendant de ma volonté. C’est horrible.
J’ai redouté les prochaines règles. Pour l’instant ça va. Jusqu’à quand ?
J’ai lu tes conseils, mais au plus bas je n’arrive pas à prendre soin de moi. Alors si d’aventure il y a d’autres témoignages, d’autres astuces, je suis preneuse !
Merci pour cet article.
Salut Ludivine !
Je ne sais pas si tu as lu l’article sur la contraception, mais je ne porte plus le stérilet au cuivre qui m’a donné trop de douleurs…
Concernant le syndrome prémenstruel, je vais te dire ce que je crois avoir saisi de plus depuis 1an : je crois que cet état est là afin de révéler ce que nous passons notre temps à refouler. Je crois que le syndrome est là pour nous forcer à faire face à ce que nous redoutons. Depuis que je pense cela, j’ai décidé d’embrasser cet état de mal profond pour résoudre ce qui n’allait pas dans ma vie. Je ne détiens pas la vérité, mais je te dis ce que je ressens. Depuis que j’ai fait « le ménage » dans ma vie, ça va beaucoup mieux. Tout n’est pas parfait, mais je me sens plus en phase avec moi même. J’en suis au point où j’accueil cette période en me disant : « mmh que vais-je encore découvrir sur moi ?! Que vais-je devoir résoudre ? »
Je considère cela comme un don, un pouvoir donné aux femmes.