La ventouse
Le cunni n’a jamais été votre tasse de té péyi.
Arbertine, votre amie depuis des années, ne cesse pourtant de vous en vanter les mérites : « ah je ne peux pas m’en passer ! C’est meilleur que le reste ! »
Rien que ça vraiment ?
Les années passent et se ressemblent pourtant… les amants changent, mais votre fleur reste insensible. Vous avez pourtant pris le temps d’expliquer à chacun d’entre eux que leur contact gustatif vous laisse de marbre et qu’il faut s’y prendre différemment.
Rien n’y fait, ils acquiescent et continuent de s’acharner sur votre bouton à l’aide de leur langue raide comme un marteau piqueur !

Peut-être est-ce vous le problème ? Rodolphe, le dernier en date vous l’a clairement fait comprendre : « écoutes, je m’y connais, toutes les nanas montent un pied coco dès que je descends là ! Il faut que tu te touches plus ou que tu consultes ! » lâche t-il exaspéré.
Un jour, vous proposez à Rodolphe une nouvelle séance de sieste crapuleuse : « J’ai suivi tes conseils ! Je crois que je suis prête à atteindre moi aussi quelques noix de coco ! » lui dites-vous en plaisantant.
Vingt minutes plus tard, une Opel Corsa tunée comme jamais se gare dans le parking. Vous vous délectez de la démarche arquée du footballeur en short qui approche. Sous-vêtements absents, vous voyez avec aisance son manioc se balancer librement.

Les salutations passées, vous voilà partis dans votre jeu préféré où le don et l’abandon se mêlent.
Vous n’hésitez pas à vérifier si Roro apprécie votre façon de fondre sur sa canne-à-sucre. Vous dégustez avec engouement et il semble apprécier « Aïe bon Dieu Seigneur La vierge Marie Joseph ! »
Viens votre tour. Non peu fiers, il s’agenouille afin de vous butiner la fleur encore humide de l’exploit précédent. Mais… le marteau piqueur est de retour… il était donc sérieux ?!
La frustration est trop forte, vous n’en pouvez plus, vous saisissez sa tête que vous collez littéralement sur votre fleur. Rodolphe est surprit, vous maintenez sa tête tout en le regardant droit dans les yeux : « tu ventouzes sinon tu te casses… Mwen diw ventouzé ! »

Quelques minutes plus tard, heureuse, vous le remerciez de s’être prêté au jeu fort éducatif qu’il avoue avoir apprécié.
De votre côté, vous avez compris que le secret d’une bonne pratique réside dans l’écoute et l’absence d’égo.
Et puis, pour ceux qui n’aiment pas particulièrement l’acte, inutile de les forcer à venir en terre inconnue, chacun ses goûts !
Parfois il vaut mieux prendre le taureau par les cornes. 🤣🤣🤣
Un article sucré et drôle, j’❤️
On n’est jamais mieux servi que par soi-même ma fi ! Merci pour ton commentaire, ça fait plaisir après autant de temps sans écrire, je peux te dire que la reprise est stressante !